mardi 7 octobre 2014

LA STRATEGIE DU DESPERADO OU COMMENT RENVERSER (parfois) UNE SITUATION PERDUE D'AVANCE AU TENNIS

Savoir faire le vide dans la tête et
passer en mode guerrier
Et si une difficulté imprévue lors d'un match de tennis était l'occasion pour nous adopter le comportement audacieux que l'on aurait toujours rêvé d'avoir sur le court. Un problème de terrain, une diminution de nos facultés physiques ou une mise en échec de notre stratégie de jeu sont autant de situations où notre créativité et notre capacité à prendre une décision sont mises à l'épreuve.
Si parvenir à ce sortir de chaque piège n'est pas à la portée de n'importe qui, il ne tient qu'à nous et à notre seule volonté d'au moins systématiquement essayer.


1. Un nouveau paradoxe tennistique


Benjamin Franklin (1706 - 1790) Imprimeur, éditeur, écrivain, inventeur, homme politique américain
avait déclaré un jour "que quand une porte se fermait devant nous, des dizaines de portes s'ouvraient à côté et que le plus souvent, nous nous lamentions sur notre échec au lieu de prendre en compte toutes les nouvelles opportunités qui s'offraient alors à nous."

Le tennis nous apporte régulièrement son lot de situations imprévues ou à cause de l'adversaire, du terrain, de notre état de forme physique, on se retrouve à devoir revoir le plan que l'on avait échafaudé avant le match. Mais comme ce sport est aussi celui de l'adaptation aux situations nouvelles, je vous invite à adopter l'attitude qui consiste à voir en chaque contrainte une opportunité.


2. Le terrain de tennis imparfait



Quand ça glisse trop, c'est pas jouable
L'idée de cet article m'est venue après qu'une de mes joueuses ai dû disputer un match sur un court très humide. Le match devait se disputer à 10h et il avait plu durant la nuit, ce qui avait rendu le court impraticable. Après avoir attendu de longues minutes que les agents d'entretien remettent en état les terrains (Terre Battue) le juge arbitre décida de lancer les matchs 3 heures après l'heure prévue.

La plus grande particularité était qu'il s'est légèrement remis à pleuvoir et que le fond du court était un plus bouilleux mais le match avait eu lieu quand même. Donc tout recul était impossible à partir de un mètre cinquante derrière la ligne de fond du court et les balles devenaient très lourde au bout de 6 échanges. Ce qui handicapait plutôt la joueuse, vu qu'elle avait tendance à souvent a se placer confortablement plusieurs mètres en recul, afin de laisser s'exprimer une belle couverture de terrain en défense.

C'est le moment qu'elle a choisi pour décidé qu'après tout, l'instant était idéal pour essayer les prises de balles tôt et plus précoces qu'elle n'osai jamais tenter en match jusque-là. Je l'ai encouragé d'ailleurs systématiquement, à se replacer plus à l'intérieur du terrain. Sans frapper exagérément et avec la principale intention tactique de ne pas reculer, elle remontait alors au score pour remporter le premier set où elle était très largement menée. Et ensuite survoler le deuxième set afin de remporter le match.

Des circonstances extérieures l'avaient contraint à valider en match officiel, des techniques qu'elle ne pratiquait alors qu'à l'entrainement. Ce match a modifié (dans le bon sens) son comportement en compétition pour le reste de la saison. Il est important de préciser qu'à une autre époque, en de pareilles circonstances, elle aurait passée le match à se lamenter voire balancer le match.


3. Le physique qui nous trahit

Avec le doute de la forme physique, est-ce  possible?
Je n'évoque bien évidement pas le cas de la blessure sérieuse qui demande, quand elle survient, l'arrêt total et immédiat du match. Mais de la petite gêne qui fait que vous ne pouvez pas jouer votre tennis habituel à 100%.

Deux exemples de deux joueurs que j'ai pu coacher. Le premier avait une tendinite située sur le haut de mes genoux qui l'empêcher d'effectuer tous les mouvements de déplacements (pas chassés, changement de direction, petits pas), le joueur ne pouvais plus sprinter sans qu'une vive douleur ne le stoppe dans son élan. Ce qui handicapait fortement le joueur.
En compassant sa lacune en vitesse de pointe par des efforts plus marqués dans le domaines de l'anticipation, du replacement et de la meilleure utilisation de l'éventail technique qui est à sa disposition pour se déplacer sur un court sans courir, il avait tout simplement augmenté son niveau de jeu. Il s'est rendu compte à cette occasion qu'il était plutôt rare d'être contraint de littéralement courir sur un court, si on avait fait les efforts suffisant pour correctement se placer avant.

Le deuxième exemple est un autre joueur qui avait une contracture au niveau du haut du muscle de l'épaule droite (joueur droitier). Il pouvait effectuer tous les coups du tennis sauf un : le revers à une main (qui était un de ses points forts). Arrivé lors d'un tournoi, le joueur avait atteint la demie finale et ne voulais pas déclarer forfait décida de jouer son match en utilisant au maximum son coup droit, d'augmenter le nombre de ses montées au filet et d'improviser un revers à deux mains de remise. Il a disputer un match honorable et était fier de pas avoir déclaré forfait.


4. L'adversaire qui nous neutralise



Pire que le rameur? Le volleyeur fou!
Une autre contrainte à laquelle je pense est celle de l'adversaire qui neutralise complètement votre jeu habituel.
Un exemple d'un joueur que j'ai eu avait rencontrer un redoutable adversaire qui jouait très au-dessus de son classement, un serveur-volleyeur. Il avait gagné tous ses précédents matchs en moins d'une heure.
le joueur a vite compris que son service était imbreakable, il jouait presque systématiquement le revers dès sa mise en jeu et captait toutes les tentatives de le passer par un remarquable sens de l'anticipation. Il a perdu le premier set assez sèchement car bien entendu le joueur s'était légèrement tendu sur ses propres jeux de service.

C'est alors que mon joueur se décide à l'entame du deuxième set de troquer son retour de revers slicé habituel par un retour de revers frappé joué au milieu du filet en direction des pieds de l'adversaire. Et comme d'habitude, quand on a un objectif précis sur une situation de jeu précise, on a tendance à augmenter son taux de réussite. Ce qui a permis d'enrayer très nettement la belle mécanique adverse, de le breaker pour la première fois et de le faire douter dans le deuxième set.

C'est un petit peu le même cas qui se présente quand vous rencontrez un joueur qui a un seuil de régularité supérieur au votre. C'est-à-dire quand votre adversaire peut renvoyer la balle une fois de plus que vous dans le court. dans ces cas-là, l'attaque n'est une option mais une obligation. Ayez à l'esprit que si jamais vous commencez à gagner les points en décidant d'abréger les échanges, ce sera au tour de votre adversaire de douter et de devoir se remettre en question.
Voir à ce sujet le mode d'emploi pour battre un rameur au tennis.


5. La clé de la bonne attitude mentale


 


Le point commun entre les trois exemples évoqués ci-dessus est qu'à chaque fois les  différents joueurs se sont servi de circonstances défavorables pour franchir un palier technique et d'expérimenter en match officiel des choses travaillées et validées à l'entrainement. Que ce soit une prise de balle précoce, une utilisation exacerbée du décalage coup droit, un replacement plus réfléchi, des retours frappés côté revers ou l'adoption d'un jeu d'attaque débridé.

La prochaine fois que vous vous trouvez pris dans une impasse technico-tactique en jouant votre jeu habituel, réfléchissez si vous ne disposez pas d'un plan B que vous auriez dans la raquette. Des coups / enchainements que vous auriez travaillés à l'entrainement sans jamais oser les ressortir en match.

Le moment est alors idéal pour sortir de votre cadre habituel (votre confort) puisque si vous voulez garder une petite chance, cette démarche est nécessaire. Vous n'avez rien à perdre et donc puiser dans cette situation de détachement et la combativité du despérado.

Si vous vous obligez à adopter cette démarche systématiquement, attendez-vous à des résultats surprenants. 

Moralité : 
LORS D'UN MATCH OFFICIEL, SOYEZ TOUJOURS DANS LE TRAVAIL ET DANS LA PROGRESSION

Le plus grand regret ne doit pas être le fait d'avoir perdu, mais de pas avoir TENTÉ quelque chose qui me sort de mon cadre habituel, de ma zone de confort


Et vous? Avez-vous connu des situations un peu difficiles que vous avez su retourner en votre faveur par une attitude audacieuse ? 

Je serai curieux d'en savoir plus dans vos commentaires : ndifo.co@gmail.com


dimanche 1 juin 2014

LES APPUIS AU TENNIS, ELEMENT IMPORTANT ET COMPLEXE EN MEME TEMPS


Votre entraineur, vos amis, vos proches ne cessent de vous parler de vos appuis quand vous jouez et ils ont raison.
  • Sans maîtrise, la puissance n'est rien!
  • Sans de bons appuis, le tennis n'est rien!


Il est capital de trouver de bons appuis avant chaque coup afin de développer une frappe de qualité

Avoir de bons appuis avant de frapper est important pour plusieurs raisons :
  • pour assurer une stabilité pendant la frappe (ancrage des appuis au sol);
  • pour frapper la balle en avant du corps (choix du bon appui);
  • pour transférer le poids du corps vers l'avant.


Abordons cette notion d'appuis en focalisant notre attention sur les éléments clés de la pose des pieds.

Quelque ce soit la forme de déplacement (pas courus) ou de replacement (pas croisés ou chassés) les petits pas d'ajustement sont nécessaire pour effectuer un appui adapté et de qualité

Mieux vaut être bien organisé et précis que rapide et en déséquilibre.



1. Se placer par rapport à l'appui choisi

Si vous choisissez de vous placer en "Appui en ligne" le joueur droitier appliquera les méthodes ci dessous :
  • DGF (pied Droit-pied Gauche-Frappe Coup Droit) 
  • GDF (pied Gauche-pied Droit-Frappe Revers)


Si vous choisissez de vous placer en "Appui ouvert" le joueur droitier appliquera les méthodes ci dessous :
  • GDF (pied Gauche-pied Droit-Frappe Coup Droit) 
  • DGF (pied Droit-pied Gauche-Frappe Revers)

Le joueur dois se faire résonner ces séquences dans l'ordre afin de bien se représenter l'appui choisi et la bonne exécution de la frappe.

C'est la pose du premier pied qui va être déterminante pour avoir de bons appuis et c'est lui qui mettra le corps à la bonne distance de la balle (coordonnée latérale de placement).

Beaucoup de joueurs ont l'impression d'être trop prêt de la balle et d'être gênés par le corps pendant la frappe. Une des raisons est souvent que ces joueurs se placent "avec leur deuxième pied".


2. Bien poser le premier pied

Bien placer ce pied assure un appui efficace et un complément nécessaire pour exploiter au mieux ce début de placement.

Bien placé ce pied, c'est l'orienter dans la bonne direction, c'est à dire sensiblement parallèle à la ligne de fond de court.

Une erreur fréquente est de placer le premier appui avec la pointe du pied dirigée vers le filet.

En appui ouvert on insistera sur l'ouverture complète du deuxième pied d'appui afin de faciliter le passage de la hanche et de l'épaule; ainsi que le transfert vers l'avant.

Et pour sentir cette précision dans la pose du pied, je vous conseille "le talon, pointe", c'est-à-dire attaquer le sol avec le talon et de dérouler le pied sur le sol jusqu'à poser l'avant (attention à ne pas monter sur la pointe).


A RETENIR

  • Utiliser la bonne méthode en fonction de l'appui choisi;
  • l'orientation de ce premier appui;
  • assurer une bonne qualité de ce premier appui en attaquant la pose du pied par le talon.

jeudi 29 mai 2014

COMMENT GAGNER (OU PERDRE) AVANT DE RENTRER SUR LE TERRAIN

Jouer un match de tennis est un combat entre deux adversaires possédant leurs propres armes. A l'issue du match , le perdant explique souvent  que tel(s) coup(s) manqué(s) lui a coûté la victoire mais il est plus rare de l'entendre dire qu'il a perdu le match avant de rentrer sur le terrain. Toutefois, ce phénomène arrive bien plus souvent qu'on ne le pense, mais on a tendance à oublier la préparation du match qui est souvent réduite au strict minimum.


Dans son livre Winning Ugly, Brad Gilbert explique d'ailleurs en détail la manière dont il abordait chaque rencontre et qui lui a permis de monter jusqu'à la 4ème place mondiale alors qu'il était considéré par ses pairs comme un joueur sans talent (pour être gentil)...






Je vous propose dans cet article un tour d'horizon de la façon de préparer au mieux un match, non pas pour gagner à coup sûr, mais pour augmenter ses chances de gagner et éviter dans tous les cas de faire un mauvais match.


Durant l'entraînement, mettre de l'intensité et travailler SON jeu

Il faut garder à l'esprit que l'on joue en match officiel comme on s'entraîne. Le joueur doit essayer au maximum de se rapprocher de l'intensité du match à tous les entraînements et surtout chercher à installer SON Jeu. Trop souvent le joueur se permet de jouer avec une faible intensité en expliquant qu'il fera plus l'effort en match ou encore mettre ne place des schémas de jeu qu'il n'utilise pas en expliquant que l'entraînement c'est fait pour tenter de nouvelles choses. Si l'entraînement doit être le moment favorable au travail de nouveaux coups ou schéma, il est primordial avant tout de travailler son schéma de jeu préférentiel et ses coups forts. On peut garder en tête cette phrase : "travailler les coup faibles, mais également les coups forts qui ne le sont jamais assez".

De plus, l'intensité est la base de tout bon entraînement. Ivan Lendl lorsqu'il a commencé à travailler avec Andy Murray expliquait qu'il avait pris pour habitude de la faire jouer à 2 contre 1 pour l'obliger à mettre de la qualité dans toute ses frappes, et que cette habitude s'était vite retrouvée en match. Dans la même idée, Stan Wawrinka expliquait récemment qu'il manquait a certains joueurs la faculté à être à 100% tout le temps, en particulier à l'entraînement pour devenir des vainqueurs de grand chelem potentiels...


Des matchs d'entraînement avec des partenaires variés

Varier les partenaires en face de soit, c'est aussi varier les styles de jeu, les qualités de coups, le niveau global bref, c'est habituer son système neuro musculaire à jouer des balles de qualités différentes. De ce fait, la capacité d'adaptation sera bien plus importante ce qui est primordial au tennis qui est une activité à habileté motrice ouverte.

De plus, varier les partenaires, c'est également se confronter à des joueurs ayant des comportements différents sur le terrain : le calme, le nerveux, le mou, le speed, le joueur sympa et fair-play, le tricheur antipathique... Combien de joueurs ont expliqué être déconcentrés par un adversaire colérique ou tricheur ? Jouer ce genre de personne s'apprend, on peut même mettre en place des jeux de rôle durant les entraînements si nécessaire.

Et ceci s'applique surtout en tournoi, c'est à ce moment qu'on retrouve une grande variété de joueur.

La devise première du judo : "l'adversaire est l'ami qui me fait progresser" prend au tennis également tout son sens.


1. Préparer son matériel

Préparer son sac et son matériel de manière consciencieuse peut vous permettre de mieux jouer ou à défaut au moins de jouer l'esprit tranquille. Voici les quelques incontournables :


 - Posséder minimum deux raquettes identiques cordée à neuf. Il est important également de changer ses cordages régulièrement pour éviter les pertes de tension et de rendement, en particulier pour les monofilaments.



 - Vérifier également l'état de vos raquettes (intégrité du cadre), mais également l'état des grips et surgrips. En effet, une raquette qui tourne dans la main va forcément nuire à la performance. Prévoir éventuellement des surgrip neufs ainsi que des antivibrateurs de rechange en cas de perte.



 - Vérifier l'état de ses chaussures (lacets, état de la semelle et état du système d'amortissement). Des chaussures trop âgées peuvent provoquer des blessures au pieds ou aux articulations. Par précaution, une paire de lacet de rechange pourra être utile en cas de casse durant la rencontre.



 - Pensez à mettre dans votre sac une serviette, mais également des tee-shirts et des chaussettes de rechange.



 - L'alimentation et l'hydratation : prévoir des bouteilles d'eau, dont une avec du sirop si besoin pour apporter du glucose, ou éventuellement des boissons pour l'effort. Concernant l'alimentation, gâteaux, fruits, fruits secs ou encore barre céréales feront parfaitement l'affaire.



 2. Bien gérer son timing



Arriver à la dernière minutes sur le lieu du match est la pire de choses à faire sur le plan émotionnel et physique. 

Prenez le temps nécessaire pour effectuer votre échauffement physique : footing léger, corde à sauter, quelques gammes d'athlétisme et des étirements légers et ensuite un échauffement complet de tous les coups du tennis qui vont vous permettre à la fois de mieux rentrer dans votre match, d'éviter les blessures, mais également peuvent servir à évacuer la pression. 


Durant le laps de temps avant de rentrer sur le court, vous aurez tout le loisir de vous changer si besoin et rentrer psychologiquement dans votre match. Ecouter de la musique, lire un livre, regarder les matchs en court ou se trouver un coin tranquille au sein du club pour se mettre au calme, chacun peut trouver sa recette personnelle pour se sentir au mieux.






3. Définir une stratégie



Il n'y a rien de pire que de commencer son match sans avoir déterminé une stratégie au préalable. Cette stratégie doit prendre en compte deux grands items : se baser sur ses propres forces, mais également tenter d'exploiter les faiblesses de l'adversaire.

Seulement, pour être capable de se reposer sur ses coups forts, encore faut-il les connaître et à regarder certains matchs, ce n'est pas aussi évident que cela. En effet, je ne vous parle pas du jeu que vous prenez-plaisir à jouer, mais de celui avec lequel vous êtes le plus efficace !! Prenez Gaël Monfils par exemple, il prend plaisir à joueur loin de sa ligne et courir dans tous les coins du court mais avec sa force de percussion au service et en coup droit, ne devrait-il pas baser son jeu sur cette qualité et ainsi économiser son physique ?

Et c'est là que le tennis devient compliqué : ce n'est pas forcément le jeu que l'on aime pratiquer qui est le plus efficace ou adapté à sa morphologie : un joueur grand en taille ne sera pas le plus à même de jouer défensivement car aura des soucis à se mouvoir latéralement. Beaucoup de joueur veulent pratiquer un "beau tennis" faits de coups gagnant et basé sur le jeu offensif, mais combien donnent littéralement le match à leur adversaire du fait de trop nombreuses faute directes alors que remettre la balle 2 ou 3 fois sur le coup faible de l'adversaire suffirait à gagner facilement ?

Analyser le jeu de l'adversaire n'est pas facile car demande dans un premier temps de pouvoir analyser rapidement les coups de l'adversaire. En effet, il est pas toujours évident en tournoi de pouvoir observer son adversaire et donc d'avoir des infos sur son jeu comme on peut le voir chez les professionnels. De ce fait, il va falloir instaurer une réelle observation dès l'échauffement en cherchant à faire jouer à l'adversaire tous les types de coups, et surtout dans toutes les variations (hauteur, force, plein centre, un peu écarté, etc...). Ainsi, on pourra déjà se faire une première idée => la carte d'identité du joueur

Ensuite, les 2 ou 3 premiers jeux du match vont permettre de jauger l'adversaire "en mouvement" car parfois ce n'est pas un coup particulier qui pêche mais un enchaînement (par exemple devoir faire un revers de défense après un grand déplacement, ou encore jouer une balle à contre pied).

Toutes ces données si elles sont bien compilées peuvent vous donner souvent la clé du match et vous permettre de lire plus facilement le jeu. De plus, le fait d'avoir une ligne directrice peut vous aider à rester focalisé sur ce que vous avez à faire et ne pas perdre le fil du match et créer en vous de la frustration.

4. Conclusion


Le match ne commence pas seulement une fois rentré sur le court et peut même facilement se perdre facilement avant de fouler le terrain. En mettant en place une routine d'avant match, vous allez mettre toutes les chances de votre coté afin de faire la meilleure partie possible. Attention, ça ne veut pas dire que vous allez gagner à tous les coups, mais au moins vous serez plus à même d'éviter le "non match".


De plus, beaucoup de joueurs sont en "mort cérébrale" (pour traduire le terme de "brain dead" de Brad Gilbert) sur un terrain et ne joue qu'en réaction. En pensant à la fois à ce que vous faite mais aussi à ce que fait l'adversaire, vous pouvez élaborer une stratégie gagnante basée sur vos coups forts et les points faibles de l'adversaire. 

Si vous réussissez à le mettre en place, vous aurez le droit généralement au : "tu as gagné mais tu n'as rien fait"... Si justement, vous aurez fait tout ce qu'il faut pour gagner. le tennis ne se résume pas seulement à bien jouer soit même, faire déjouer l'adversaire peut être tout aussi efficace.





mercredi 14 mai 2014

POURQUOI JOUER TOUTES LES NOTES QUAND IL SUFFIT DE JOUER LES PLUS BELLES ?

Connaissez-vous ce personnage?


C'est l'un des plus grands musiciens du 20ème siècle : Miles Davis

Son aire transitionnelle, c'est sa trompette.

Pour vous, c'est votre raquette.

C'est-à-dire le moyen pour vous de vous exprimer. Un moyen pour vous de vous projeter dans la réalité et exprimer votre créativité.


Le tennis nous offre cette possibilité.

Et tout comme nous au tennis, Miles Davis pouvait modifier les nuances grâce à sa trompette ou l'intensité de sa musique, faire des notes différentes, changer le rythme, créer une nouvelle séquences de notes... 

Et tout cela grâce à sa trompette; tout comme vous, grâce à votre raquette

Mais que peut-il nous apporter pour devenir un meilleur joueur de tennis?

1. ET SI ON ARRETAIT DE VOULOIR TOUT FAIRE ?

Miles Davis était un excellent musicien, mais pourquoi est-il devenu une légende de la musique?
En 1957, Miles Davis joue avec des musiciens français pour réaliser la musique du film chef d'oeuvre "Ascenseur pour l'échafaud" de Louis Malle.
Mais le groupe a très peu de temps et doit improviser la musique devant un écran projetant des scènes du film.
Ces morceaux ne comptant que très peu d'accord marqueront le point de départ du nouveau style de Miles Davis.

2. TROUVER VOTRE STYLE DE JEU ET JOUEUR LES PLUS BELLES NOTES

En faite Miles Davis trouvait que les grilles d'accord étaient trop complexes, cela l'empêchait d'exprimer pleinement son talent et de se faire vraiment plaisir en jouant.

Roger Federer (artiste) - en concert, jouant une qu'il maîtrise

Tout comme vous, si vous voulez être bon partout cela va ralentir votre progression, et vous empêcher de prendre plaisir à jouer. Et aussi générer de la frustration.

Vous devez trouver vos notes, vous devez trouver votre style sur le terrain comme Djokovic, Nadal ou Federer

Et savez vous comment Miles Davis a enregistré son chef d'oeuvre "King of Blue"

En improvisant ! Incroyable pour un album de musique. Mais en improvisant à partir d'une trame qu'il avait composée à l'avance. Cela veut dire qu'il a improvisé à partir d'un plan qu'il avait en tête.

Tout comme vous sur le terrain, vous devez être capable d'improviser tout en vous aidant de votre arsenal de tactique que vous avez déjà travaillé à l'entrainement. Comme Miles Davis.

Et pour ça, vous devez joueur simple

ERREUR N°1 : VOULOIR JOUER TOUTES LES NOTES

Je sais, on veut tous le revers de Djokovic et le coup droit de Federer. Mais si vous cherchez à avoir ça, vous ne progresserez pas. 
C'est l'erreur qu'on voit régulièrement : vouloir jouer toutes les notes.

3. UN SEUL ELEMENT POUR PROGRESSER EN UN MOIS

Vous devez trouver des éléments simples (second  service lifté sur le revers - revers croisé long - revers slicé long...) sur lesquels vous entrainer.

Vous devez donc trouver votre style de jeu et les séquences de coups et tactique à travailler :
1 - Quel est votre style de jeu?
2 - Quelles sont les plus belles notes qui vous permettraient d'être un virtuose dans votre votre style

Vous remarquerez que lorsque vous jouer mal (notamment en match), c'est lorsque vous ne jouez pas les notes que vous aimez. C'est lorsque vous n'acceptez pas de jouer votre style de jeu.


RESUME RAPIDE ET CONCRET

A l'entrainement : concentrez vous sur un seul coup / une seule séquence de jeu lors d'une séance

Trouvez votre identité de jeu (celle qui vous donne le plus de plaisir) et jouez comme ça en match ne jamais abdiquer sur ce point


mardi 13 mai 2014

GAGNER CONTRE UN RAMEUR : LA MÉTHODE DU « ROULEAU-COMPRESSEUR »

Le rameur => joueur qui ramène constamment la balle et qui a tendance à gagner ses matchs contre vous...!
Ses forces => Seuil de Régularité très élevé, nous faire reculer et nous endormir..!

Les 2 principales erreurs qu'on a tendance à commettre :

* Attaquer trop tôt et dans de mauvaises conditions ce qui génère des fautes directes ainsi que de la frustration. Cela altère notre mental.

* Adopter la même stratégie :on se laisse endormir et ce n'est pas du tout notre jeu.





1. Stratégie Tactique à adopter 


  • La méthode du rouleau compresseur

Consiste à avancer dans le terrain et de refuser de reculer. La position la plus reculée est de jouer sur votre ligne de fond.

Objectif de la tactique => « voler » du temps au rameur pour casser son rythme. Avancer. Car le rameur veut gagner du temps pour se replacer. Vous devez le faire souffrir en prenant la balle plus tôt.

Résultat => Il va être asphyxié, il ne va pas comprendre ce qui lui arrive. Il va faire comme d’habitude et pourtant il n’aura jamais le temps de se replacer correctement. Il va souffrir et vous allez remporter vos points.